L'île aux pirates

Cutthroat Island

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Résumé

Morgan Adams, flibustière de son état, est aussi intrépide que séduisante. Après l'assassinat de son père, le redouté pirate Harry le Noir, Morgan hérite du bateau paternel et du tiers de la carte d'un fabuleux trésor. Les deux autres morceaux sont détenus par ses oncles, pirates eux aussi, dont l'un, Dawg, n'est autre que le meurtrier de son père...

L'avis des bibliothèques

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Autres infos

Titre original / Sous-titre
Cutthroat Island
Genre
Editeur / Distributeur
Carolco Pictures
Pays
  • France
  • Allemagne
  • Italie
  • États-Unis
Année
1995
Sortie cinéma
14/02/1996
Sortie VOD
03/05/2018
Critiques

L'avis du cinéphile : Film de tous les excès, L'île aux pirates incarne historiquement l'apogée de cette période hollywoodienne fertile en accidents industriels qu'était la première moitié des années 1990. La formule était simple : un projet fou et improbable voué à l'échec avant même le début de sa conception, une star pas à sa place, un réalisateur de renom perdu au milieu du marasme, un budget démentiel, des histoires d'egos surdimentionnés... Et au bout du compte, un bide cosmique au box-office. Les exemples sont légions : Rocketeer (1991), Harley Davidson et l'homme aux santiags (1991), L'embrouille est dans le sac (1991), Super Mario Bros. (1993), Street fighter (1994), et plein d'autres... L'île aux pirates en reste l'aboutissement suprême, par sa démesure et son manque de chance perpétuel à tous les stades de la production, et ce jusqu'à une sortie en salles catastrophique qui a enterré la carrière de nombreuses personnes à l'époque.

Reste aujourd'hui un film qui mérite d'être redécouvert en dehors de cette réputation désastreuse, véritable boule d'énergie qui, régulièrement, offre de grands moments spectaculaires au travers d'un voyage qui arbore en fin de compte une certaine allure. Renny Harlin, réalisateur de films d'action ordinairement ultra-violents (58 minutes pour vivre, Cliffhanger...) opte ici pour une direction grand public, expurgée, naviguant plutôt du côté du panache à la Errol Flynn (toute proportion gardée bien sûr). Geena Davis s'en sort ainsi avec les honneurs, portant virilement le film sur ses épaules féminines. Un choix étrange au sein d'une usine hollywoodienne alors encore tout à fait masculine concernant le cinéma d'action. Il faut préciser que son énergie communicative et ses nombreuses cascades assurées sur le plateau lui confèrent une certaine crédibilité. Il n'y a guère que l'excellent Frank Langella pour parvenir à exister face à elle, en méchant cartoonesque. Prenez place à bord du navire, la traversée vaut bien le détour et, pourquoi pas, que l'on y revienne à l'occasion !

Catégorie
Long-métrage
Niveau scolaire
Collège / 4é-3é
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